Un risque bien présent au Luxembourg

Au Luxembourg, des efflorescences de cyanobactéries potentiellement nuisibles sont observées et documentées régulièrement depuis les années 1970 au lac de la Haute-Sûre.
En raison de ses caractéristiques hydrographiques et de l’occupation majoritairement agricole de son bassin versant, le lac de la Haute-Sûre, est particulièrement vulnérable à ces proliférations. 

Plus tard, au milieu des années 2010, d’autres sites de baignade officiels comme les étangs de Remerschen, le lac de Weiswampach et la Moselle ont été affectés par les cyanobactéries. Depuis, ils font l’objet d’une surveillance du risque à l’instar du lac de la Haute-Sûre.

Mise en place d'une stratégie nationale de gestion du risque

Depuis près de 20 ans, l’Administration de la gestion de l’eau (AGE) mandate le LIST pour assurer la surveillance des cyanobactéries au lac de la Haute-Sûre. La directive européenne sur la qualité des eaux de baignade EC/2006/7, transposée en règlement grand-ducal en 2009, pose les bases de la surveillance du risque associé à la présence des cyanobactéries dans les zones de baignade officielles du pays.
Les plans d’eau de Remerschen et de Weiswampach ont ainsi été ajoutés à la surveillance annuelle depuis le milieu des années 2010.

Chaque année, le LIST mène des campagnes de prélèvement et d’analyse de mai à octobre, puis communique ses résultats à l’AGE, qui prend les décisions relatives à l’ouverture des plages officielles.

Sur base des données collectées entre 2018 et 2021, un Plan National d’Alerte aux cyanobactéries a été élaboré pour permettre une réaction plus rapide et coordonnée des autorités face aux risques. Ce plan, ajusté en 2022, est en application depuis cette même année.

Le Plan National d'Alerte en détail

Une boîte à outils technologiques à la rescousse des chercheurs

Entre 2020 et 2022, le LIST a piloté le projet CYANOLUX, une initiative clé visant à renforcer la surveillance des cyanobactéries à travers la mise en place d’une boîte à outils technologiques. 

Ce projet a ainsi permis de tester et d’intégrer des outils innovants tels que des drones, des capteurs ou encore des tests rapides pour le dosage des toxines in situ, afin d’améliorer la surveillance des sites de baignade officiels. Cette boîte à outils a été déployée et continue à être développée au lac de la Haute-Sûre, et elle va l’être également prochainement sur les autres sites de baignade officiels affectés par les cyanobactéries.